Les infrastructures
Exposé de Pascal
L’électricité n’est pas une énergie, elle n’est qu’un moyen de transport, de transmission de puissance.
A comparer avec l’eau potable : l’eau courante c’est une chose, mais le confort, c'est la pression dans le tuyau.
Produire de l’électricité c’est dépenser de l’énergie que l’on peut utiliser plus loin.
Toujours plus de puissance, c’est toujours plus de pouvoir pour ceux qui la contrôlent.
Produire plus pour pouvoir produire plus !
Le système capitaliste et technicien est centré sur la production d'infrastructures. La part de celles qui nous améliorent la vie est faible.
La durée de vie des infrastructures est équivalente à celle d’un homme.
Ces infrastructures ne sont pas construites à échelle locale, départementale ou régionale, mais à une échelle bien plus grande, qui ne laisse pas la place à la parole politique. Les infrastructures nous privent de parole politique.
De plus, elles sont difficiles à concevoir car le plus souvent invisibles.
Le flux d’argent destiné à compenser les dégâts ne servira à rien sur place.
Y’a pas à discuter, il faut dire NON !
Tout le monde est invité à réfléchir à la place de ceux qui décident (concertation). Or tout est préparé à l'avance, et au final on consulte un peu (ou pas du tout).
Il faut mettre à découvert les infrastructures pour les critiquer.
Commentaires et réactions des participants :
- Nine : Sans utopie positive, on se limite à s’opposer.
- Isabelle : On ne souhaite pas s’opposer à tout, on y est contraint ! On ne nous laisse pas le choix !
- Pascal : Le réseau THT, qui à l’origine assurait des liens de secours entre régions, est devenu systématique (grid…) sans que nous soyons interrogés sur ce modèle.
On peut pointer le réseau THT car il est visible. - Nicolas : En France métropolitaine, l’emprise au sol des réseaux enterrés est d’environ 8 % du territoire (sans savoir comment retrouver ce chiffre…)
- Luca : On peut faire des économies massives d’eau en entretenant correctement les réseaux.
- Fougère : Se réapproprier la production est complexe : les objets qui nous servent à l’Amassada sont indirectement produits par le nucléaire.
Le système en réseau muselle la créativité.
Les gilets jaunes ont une compréhension intuitive des n?uds du réseau de transport des flux.
Sur le réseau d’assainissement, progrès devenu catastrophe
Sur l’infrastructure PMA et l’ouverture d’un grand marché.
Compte rendu du "groupe Infrastructures" :
L’accès à nos ressources, électricité, gaz, eau, est organisé en réseaux de plus en plus interconnectés et étendus, ils sont structurés en marchés dont les États ont créé les conditions d’existence.
Ainsi construits dans notre sol, ils sont un héritage forcé, sont structurants, imposent un mode de vie, deviennent anodins, banals et sont perçus comme un état de fait irréversible, alors même qu’ils renforcent un pouvoir concentré, étatique et privé, associé à des systèmes de commande de plus en plus centralisés.
De ce fait, les humains se trouvent dépossédés des choix qui les concernent.
En effet, le déploiement des infrastructures répond à des critères stratégiques d’occultation : la masse des citoyens ne les voit pas, ne s’en soucie pas, n’en prend pas conscience.
Dévoilons ces infrastructures dont les lignes THT et l’éolien ne sont que la partie visible !
L’emprise au sol des réseaux enterrés (de l’ordre de 10 % du territoire français) a de quoi alarmer : tant de chantiers déjà réalisés avec leur lot de labeur humain et d’énergie dissipée !
Pour chaque réseau, laissons aux habitants du territoire le choix de l’échelle de décision pertinente et conviviale.
Éliminons les mille-feuilles d’acteur privés dont les motivations exclusivement financières érigent des barrières hostiles à toute expression de solidarité et d’entraide !
Soutenons la Libre Commune de l’Amassada !